La mixtape de Mister Wizz – Episode 1 : Mes petites madeleines
Bonjour et bienvenue dans ce voyage musical à travers les années 80. Pour ce premier épisode je me suis concentré sur 2 années chères à mon cœur, 1981 et 1982. A cette époque, on pensait changer la vie, les radios avaient été libérées, Giscard s'imaginait toujours un avenir, et Félix Potin n'était pas encore devenu un lointain souvenir nostalgique. Vous noterez que j'ai très légèrement empiété sur 1980 mais rassurez-vous, c'est pour la bonne cause.
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Face A
- Earth, Wind & Fire : Let's groove (instrumental). Madeleine ultime, il s'agit de mon tout premier 45tours acheté avec mon argent de poche, au Prisunic de Vincennes. Pour le fun j'ai choisi la version instrumentale, à l'époque face B du single. Le groupe est tellement au top que même sans les paroles le titre marche tout seul. L'original est disponible sur l'album "Raise!", l'instrumental sur quelques rééditions ainsi que sur l'excellent coffret "The Columbia masters".
- Elli & Jacno : L'âge atomique (04:11). Jacno, ce n'est pas que la musique de la pub Nesquick et "Amoureux solitaires" de Lio. Après l'expérience punk des Stinky Toys (Seventies le podcast ? ^^) parait en 1980 le premier album d'Elli & Jacno "Tout va sauter" (réédité en 2010 avec 2 bonus). A l'époque, cette sonorité caractéristique, légère et sautillante, j'en avais une énoooorme envie. Maintenant que je comprends les paroles, c'est encore mieux! On n'a jamais chanté la fin du monde avec une telle joie de vivre.
- Tom Tom Club : Wordy rappinghood (single version) (07:58). Groupe issu de Talking Heads, Tom Tom Club débarque en 1981 avec un premier album (éponyme, et réédité en version deluxe avec en bonus le 2è album), présentant une musique festive, joyeuse et légèrement barrée à l'image de ce premier single. J'étais fan dès la première écoute.
- Neptune : Thème de E.T (11:34). De retour du cinéma, encore tout émerveillé par mon premier Spielberg, j'avais eu droit à deux bonus. D'une part le 45tours "officiel" de la B.O, et cette reprise étonnante d'autre part. C'est ce deuxième 45tours que j'écoutais le plus. Ce côté E.T goes disco... trop fort! Quant au groupe Neptune, il semble qu'il n'ait produit que ce single (et sa version maxi) sous ce nom.
- Renaud : Le Père Noël noir (15:11). Ma rencontre avec Renaud s'est faite sur ce titre, couplé à "J'ai raté télé foot" qui a donc logiquement été aussi en compétition pour cette playlist (les 2 titres sont par ailleurs disponibles sur l'album "Le retour de Gérard Lambert" de 1981). J'ai opté pour la plus drôle. Que dire de plus, cette chanson est parfaite.
- Vladimir Cosma : Monsieur Prescovic (18:48). Un Père Noël chasse l'autre, ce morceau était la suite logique! Bizarrement le titre illustre la scène où Félix se débat avec sa camisole, sauf erreur dans les noms de plages du CD... Perso mon passage préféré de la BO, un genre de parodie de "Fade to gray" qui me fait toujours autant rire.
- Kim Wilde : Cambodia / Cambodia reprise (19:51). Une des voix incontournables des eighties, il n'y a pas que Voulzy qui s'ennuyait sans Kim Wilde 🙂 Inusable tube de 1981, présenté ici dans sa version complète, les 2 parties étaient juste un poil moins enchaînées sur l'album ("Select", sorti en 1982).
- Bob Brault : Les sous-doués (26:44). Pour Monsieur Gaëtan, 10 minutes de gymnastique! Certaines sources créditent Daniel Auteuil au chant, je suis dubitatif. Bob Brault fut pour info le bassiste de Martin Circus. Le 45tours est une rareté (sorti en 1980 comme le film) et la chanson est présentée dans un découpage maison qui incorpore la version instrumentale présente en face B.
- Rettore : Kamikaze rock'n'roll suicide (30:44). D'après wikipédia, Donatella Rettore fut, de 1979 à 1984 la seconde chanteuse la plus populaire d'Italie. C'est la seule chanson dont je me souvienne (sortie en 1982 avec l'album du même nom) mais cette new wave à la sauce italienne m'avait marqué et tournait régulièrement sur mon petit magnéto ^^
- Stephen Bishop : Tootsie (34:20). Un de mes films préférés de la décennie. La musique est de Dave Grusin, prolifique compositeur de jazz et musiques de films, co-créateur de l'excellent label GRP records, et plus près d'Eighties le podcast, créateur du thème des Goonies. L'album de la B.O est sorti en 1982 et réédité en 2010 avec moult bonus.
- Robert Charlebois : J'taime comme un fou (38:16). Encore une chanson légère comme j'aimais (et j'aime toujours) écouter. Sortie en 1982 sur l'album "Robert Charlebois" (ça s'invente pas) elle est à la fois caractéristique du son et des arrangements d'époque (fin 70 à début 80 en gros, ma période de prédilection) et typique de cet engouement d'alors pour la transpiration de groupe et le travail du corps. Toutouyoutouuuu...
- Yuji Ohno : 土星-天界のピエロ- (42:03). Plutôt que de mettre un extrait de la B.O de Capitaine Flam dont je suis toujours fan absolu, j'ai choisi un extrait de son album "Cosmos" de 1981. On est dans le même type d'ambiance disco et ... cosmique, avec une intro El bimbo des plus marrantes.
FACE B
- Human League : Don't you want me (Wizz extended) (45:00). Probablement ma préférée de toute la production synth-pop anglaise de l'époque. Je n'ai longtemps connu que la version extended qui est quasiment totalement instrumentale (et déjà terriblement efficace). J'en ai fait un découpage perso en incorporant la version chantée pour plus de plaisir ^^ L'originale est disponible sur l'album "Dare" de 1981.
- Rage : Make it last all night (52:48). Titre extrait de la B.O du 13è James Bond officiel "Rien que pour vos yeux" (1981). Mon premier ciné ! Suivi de mon premier MacDo (encore exotique en ce temps là) pour l'anecdote. Le titre illustre la scène où Carole Bouquet montre ses talents à l'arbalète sur fond de piscine un brin décadente et peuplée de jolies bombasses dont une se révèlera être en fait un homme. Mais cela ne nous regarde pas. Après vérification le groupe Rage ne semble exister nulle part ailleurs.
- Louis Chedid : Ainsi soit-il (56:12). J'ai toujours adoré Louis Chedid et cette chanson ne fait pas exception. Plutôt que de raconter une histoire il nous fait carrément un film complet. Par-dessus une petite mélodie toute simple et le tour est joué. Encore une qui tournait en boucle 🙂 L'album s'appelle lui aussi "Ainsi soit-il" et est sorti en 1981.
- Grace Jones : I've seen that face before (Libertango) (59:16). LE vrai visage des eighties. Après une première carrière musicale sous le signe du disco, Grace Jones entame en 1980 ses années jamaïcaines. En 1981, sur l'album "Nightclubbing" (du titre d'Iggy Pop qu'elle reprend) elle adapte un classique d'Astor Piazzolla qui illustre à merveille le no future noir et poisseux de ce début de décennie. Absolument fascinant. On retrouve la chanson dans le film "Frantic" de Polanski (1988) où son omniprésence en fait presque un personnage à part entière.
- Richard Gotainer : Le mambo du décalco (01:03:50). Si il était impossible de ne pas mettre une chanson de Monsieur Gotainer sur cette première playlist, le plus dur était de choisir. Aller hop, le Mambo! Je l'écoutais peut être un peu plus que de raisonnable quand elle est sortie... Pour ceux qui ne l'auraient pas (impensable mais bon...), l'album est "Chants zazous" (sorti en 1982).
- Chris Squire & Alan White : Run with the fox (01:07:21). Une pensée pour Chris Squire qui nous a quitté en juin dernier. Bassiste virtuose, fondateur du groupe Yes, et seul membre constant, il a contribué, avec ses complices, à façonner un son unique qui a marqué les années 70 et au-delà. Dans cette rare escapade hors du groupe il s'était associé à Alan White (batteur de Yes tout de même) pour ce single de Noël 1981 qui change agréablement des habituelles crétineries de saison. Le titre est disponible dans le coffret "Yesyears".
- Annie Cordy : Si j'étais le soleil (01:11:20). Annie Cordy c'est ma grand-mère! Bon pas vraiment mais presque. OK c'est notre grand-mère à tous! 63 ans de carrière constellée de succès, de "Fleur de papillon" à "Tata Yoyo" en passant par "La bonne du curé" et j'en passe. Cette chanson de 1982, face B du 45tours "Un âne est toujours un âne" est surtout le générique de la série "Madame S.O.S" dont je ne loupais aucune diffusion. Elle est disponible sur toute bonne compilation d'Annie ou sur l'in-dis-pen-sa-ble coffret "Les années CBS".
- Buggles : I am a camera (12'' version) (01:14:10). La chanson a eu deux vies, une première en 1980 chez Yes, qui avait temporairement englobé les 2 Buggles, puis en 1981 sur le deuxième (et déjà dernier) album du duo ("Adventures in modern recording"). Ici j'ai utilisé la version maxi qui, bizarrement, est plus courte... Cherchez l'erreur ...
- Michel Polnareff : Où est la Tosca ? (01:17:19).1981, grand retour de notre Polna-tional avec un album qui déchire. J'ai usé le 45tours "Tam tam" sur mon mange disques orange, et quand j'ai découvert l'album ("Bulles" pour ne pas le nommer) j'ai flashé immédiatement sur cette chanson.
- Musical Youth : Pass the dutchie (extended version) (01:20:42). Gros carton de 1982, cette chanson est une reprise des Mighty Diamonds, adaptée dans une version un peu édulcorée néanmoins, il n'est plus question ici d'herbe mais de nourriture. Le groupe, composé de très jeunes musiciens (11 à 15 ans) se limitera hélas à deux albums, dont le premier, "The youth of today", contient la version originale. Seules quelques compilations sont encore disponibles en cd aujourd'hui.
- Ramon Pipin : Elle voit des nains partout (01:26:49). Chanson du film de 1982, tiré du 45tours. Pas forcément le film le plus fin de la décennie, mais pour moi un des plus drôles, et sans aucun doute l'un des plus burlesques. A noter qu'il est adapté de la pièce éponyme de Philippe Bruneau, écrite en alexandrins, ma chère. Sinon il paraît qu'Albert est basque...
Dans le prochain épisode, je pars à l'assaut de l'année 1984. James Bond will return.
Merci !!!
Je suis allé directement à “Bob Brault : Les sous-doués” ^^ J’avais presque oublié !
Bon je vais tout écouter 😉
Tu peux c’est de la bonne !